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A blog apart , VIVE LE CINEMA
9 juillet 2005

LE PARRAIN - 1972

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De : Francis Ford Coppola

Avec : Marlon Brando, Al Pacino, James Caan, Robert Duvall, John Cazale, Richard Castellano, Diane Keaton

Synopsis
En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone, " parrain " de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, " parrain " de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable.
Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère cadet de Sonny, recherche alors les commanditaires de l'attentat et tue Sollozzo et le chef de la police, en représailles.
Michael part alors en Sicile, où il épouse Apollonia, mais celle-ci est assassinée à sa place. De retour à New York, Michael épouse Kay Adams et se prépare à devenir le successeur de son père...

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Il fut longtemps été pressenti pour interpréter Michael Corleone dans Le Parrain de Francis Ford Coppola, rôle finalement attribué à Al Pacino.

Le cinéaste révèle dans ses mémoires qu'il avait été pressenti pour réaliser Le Parrain. Il avait alors songé pour le casting à Frank Sinatra, qu'il avaut déjà fait tourner dans L'Homme au bras d'or en 1955 (un rôle qu'il avait failli confier à... Brando). Preminger raconte : Le Parrain... "Vingt ans après [L'Homme au bras d'or], La Paramount me demanda de réaliser The Godfather. Je pensai alors à Sinatra pour ce rôle et lui fis parvenir le livre. Je proposai même de supprimer le personnage du chanteur que l'on aurait pu croire écrit pour lui. Mais Sinatra ne voulait pas faire le film. Et je n'avais pas envie de le faire sans lui. Ce fut donc le casting à rebours de L'Homme au bras d'or. Cette fois, Brando prenait le rôle..."

Coppola - "J'ai toujours pensé Le Parrain comme l'histoire d'un roi et de ses trois fils. Le plus âgé a reçu la passion et l'agressivité, le deuxième, sa douceur et ses gestes enfantins ; et le troisième, sa ruse et son calme."
"C'était dans mon intention de faire un film authentique sur des gangsters italiens, sur somment ils vivaient, comment ils se comportaient, la façon dont ils traitaient leurs familles, célébraient leurs rituels."

Le roman de Mario Puzo, Le Parrain, était déjà en 1970 un best-seller. La mise en chantier du film a entraîné de nombreuses protestations, par la ligue italo-américaine des droits civils et par de nombreuses personnalités politiques ; tentatives d'intimidation et menaces de bombes sont devenues alors courantes. Des négociations ont alors été engagées avec les protagonistes et un terrain d'entente a été trouvé. Le projet a d'abord été proposé à Sergio Leone, qui l'a refusé, afin d'écrire lui-même son propre film de gangsters, qui verra le jour sous le nom d'Il etait une fois en Amerique (1984) ; d'autres cinéastes ont été pressentis, comme Arthur Penn, Peter Yates ou Costa-Gavras. Francis Ford Coppola et Puzo, les scénaristes, ont décidé dès le départ de ne pas employer les mots de " mafia " et " cosa nostra " dans le film.

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Le Parrain est sans conteste le film référence à la mafia sicilienne... Dans ce film , certains peuvent s'attendre à une lenteur excessive, qu'ils se détrompent aussitôt car, non, le Parrain n'est pas un film lent mais  bien captivant. Tout est poignant : les musiques typiquement sicilienne, les paysages qui le sont tout autant, les costumes mafieux et... les acteurs, qui mieux qu'eux pouvaient incarner les rôles de Vito et Michael Corleone interprétés par Marlone Brando et Al Pacino...

Si Leone aurait accepté la réalisation de ce long métrage, le film n'aurait pas du tout été le même. Pourquoi ? Car on connait le registre de Leone, son registre un peu Tarantinesque... Comme ce dernier, il y va un peu brutalement avec sa réalisation, et ses films sont parfois cru dans le fond, parfois trop esthétique et affectionnait plus le visuel (mais ne serions-nous  pas tous un peu viseul étant cinéphile ?) que le scénario profond... Tandis que Coppola favorise peut-être plus la beauté d'un film non pas par son esthétisme mais plus pour sa signification, son regard sur les choses, son côté abstrait... Ce qui est très dur de transmettre, et ça, il n'y a que les "génis" (je ne dis pas que Leone n'est pas un géni mais l'est plus esthétiquement, c'est surtout sa personne qu'on affectionne)  qui savent le faire...

Chef d'oeuvre du 7è art !

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Commentaires
T
Bon ce n'est plus un scoop je suis très jeune (13ans pour ton info), je n'ai pas vu beaucoup de films de la filmo de Leone, et Coppola je n'en ai vu que 3 (les 3 Parrain) et pour ce soir "Apocalypse now":p Donc je ne connais vraiment pas leurs façon de faire ! Mais ce que je sais c'est que Leone est bien plus "barbare" que Coppola... Mais je vais remédier à l'erreur en essayant de regarder à peu près tout les films "phares" de Leone car il faut dire que sa filmo me donne envi... :-p<br /> <br /> Mais quand même merci de défendre ton avis sans écraser le miens ! lol<br /> <br /> C'est vrai, je suis assez content qu'il ait refusé ! Mais d'un autre coté, je trouve dommage qu'il ait fait "Il était une fois en Amérique" (ça ne veut pas dire que je le trouve nul bien au contraire!) car si il ne l'avait pas fait, il aurait peut-être été guéri de sa maladie du coeur ! Maintenant, il ne sera plus là pour créer de merveilles pour encore nous faire rêver encore... Cela dit je le répète je n'ai pas vu toute la filmo de Leone donc je ne peux dire si il a créé que des chefs d'oeuvres mais pour le peu de films que j'ai vu de lui, on peut dire que ce "Il était une fois en Amérique" était une bombe ! Mais je suis casi spur que ces westernes vont me plaire !<br /> <br /> ++ Mister
B
Ici, ne perdons pas de temps, tout le monde connaît l'histoire de ce mythe cinématographique, fruit de la collaboration entre l'extrêment doué Francis Ford Coppola et de l'écrivain Mario Puzzo, auteur du roman original Le Parrain (même si à l'origine, le réalisateur présenti pour réaliser le film n'était autre qu'un certain Sergio Leone, qui préférera se concentrer uniquement sur son Il était une fois en Amérique).<br /> Il m'est difficile de vous dire ce que je pense de ce film, car tout a déjà été dit. Mais je vais quand même essayer étape par étape.<br /> D'abord la réalisation : très sobre mais pourtant très efficace, à la fois inventive et précise, d'une perfection rare, la réalisation de Coppola est déjà un régal en elle-même. Evidemment, Coppola a su choisir LE scénario de la décennie et l'a adapté d'une manière tout simplement magistrale.<br /> Il fut aidé en cela par une pléiade d'acteurs tous meilleurs les uns que les autres, même le plus petit des figurants. Citons quand même les éléments fondateurs : Robert Duvall, James Caan, Diane Keaton, Talia Shire (plus connue sous le nom de madame Rocky) et Sterling Hayden sont époustouflants, mais pas autant que le jeune Michael Corleone, alors un jeune débutant répondant au nom d'Al Pacino, au jeu impeccable (même si certains prétendent qu'il n'était pas toujours en phase avec son personnage, ces moments-là sont très très rares), mais surtout de l'éternel îcone du mythe du Parrain, le lui-même mythique Marlon Brando, qui vous colle littéralement au fond du fauteuil avec des yeux pétillants et le souffle coupé tant son interprétation est exceptionnelle, laquelle fut d'ailleurs (à juste titre) récompensée par un Oscar.<br /> Et le reste? Bah le reste, c'est la même chose, tout est unique, magnifique, que ce soit la photographie, le montage ou la splendide et immortelle musique de Nino Rota.<br /> Comme si ça ne suffisait pas, Le Parrain s'offre le luxe de ne jamais décevoir, offrant à chaque minute à chaque seconde des moments inoubliables, de la tête du cheval dans le lit à la mort de Brando, du mariage de Talia Shire à celui de Pacino... Chque moment, chaque instant est unique et empli de talent, de la complainte du croque-mort Bonasera au final métaphorique du film.<br /> Quand on a fini de voir le film, on a du mal à croire qu'on vient d'assister à 3h de bonheur, de véritable plaisir cinématographique. C'est pourtant le cas.<br /> Note : *****<br /> <br /> A nouveau j'émets des réserves sur tes avis Tim lol surtout concernant Leone (ben oui c'est mon deuxième cinéaste préféré donc je me dois de le défendre ^^ lol) ; il est vrai que le film aurait été totalement différent, mais sur le fond Coppola et Leone se ressemble : beaucoup de psychologie et de remise en question des personnages pour finalement des actiosn très violentes et surtout très brèves. Mais bon, au final je suis heureux quand même que Leone ait refusé, on y a gagné : non seulement on a eu un Parrain merveilleux mais surtout en plus un Il était une fois en Amérique magistral... ;p<br /> <br /> a+ l'ami ;)
M
Tout le monde le sait : le Parrain est un classique. Encore faudrait-il s'entendre sur le terme « classique ». Cela signifie-t-il qu'il a marqué tout une génération de cinéphile ? Oui, tout à fait. Doit-il son statut à une qualité d'écriture et de mise en scène frisant la perfection ? Sans aucun doute. A-t-il posé les jalons du film de mafia classieux tout en révolutionnant le film noir ? Evidemment. Cela doit-il pour autant occulter le seul mais gros défaut du film, à savoir sa longueur excessive ? (je vous donne un indice : la réponse commence et se termine par un N).<br /> <br /> <br /> Parce que s'il y a une seule chose qui nous gâche un peu le plaisir, c'est bien la sensation d'être devant une fresque trop longue manquant un peu de cohésion. Le terme de « saga » familiale prend tout son sens tant par certains aspects, le Parrain évoque une série télé dont on aurait mis bout à bout les épisodes (et cela ne découle pas spécialement de l'existence de 2 suites). Toute la première partie pourrait avoir pour tire « le mariage » alors qu'un autre segment du récit serait « le séjour en Sicile ». La profusion de personnages, la multitude d'intrigues et de sous intrigues et de rebondissements renvoient directement à la structure narratives des séries télés (Coppola remonta d'ailleurs une version télévisée encore plus longue). Le Parrain souffre donc sans aucun doute de ses effusions romanesques assez mal gérée, le film ressemblant parfois trop à une succession d'épisode qu'à un grand film pensé d'un seul bloc. <br /> D'un autre côté, ce côté feuilleton pas toujours très digeste à au moins le mérite, une fois chaque épisode en boîte, de révéler la trilogie au grand jour comme une fresque couvrant un siècle d'Histoire de l'Amérique en scrutant sa société. Une société multi-ethnique où les grandes instituions sont corrompues par une volonté de Pouvoir. <br /> <br /> <br /> Pour appuyer sa démonstration, Coppola transforme sa famille de mafieux (bien que le terme de mafia ne soit employé à aucun moment dans le film) en métaphore de l'Amérique. Les valeurs traditionnelles italiennes avec les hommes en chef de famille et la fameuse mama renvoient immédiatement aux traditions de la famille américaine, la religion et le culte occupent une place prépondérante dans la vie des individus en cimentant la famille (mariage, baptême). Quand à l'argent et le pouvoir, ils sont les reflets d'une réussite sociale (voir l'importance des journalistes) et suscitent les convoitises. <br /> Pour la première fois, les mafieux sont représentés par une aura prestigieuse, au look soigné, une sorte de rêve séduisant (à la sortie du métrage, de nombreux mafieux prirent soin de leur look). De la classe, du chiqué. Un monde d'apparence néanmoins souillé par l'argent sales et les sombres affaires criminelles. Pendant que la fête de mariage bas son plein, en coulisse, en y discute dossier glauques et règlements de compte. Et tous ces pantins élégants (l'affiche du film reprend le symbole du marionnettiste) ne se révèleront au final que des enveloppes désincarnées, tâchées de sang dont les destin ne dépend que du choix des plus puissant. <br /> <br /> <br /> La saga met un pieds d'honneur à briser une à une les grandes valeurs américaines pour refléter toute l'artificialité du bonheur, famille en tête. A travers le personnage de Michael, on suit la déchéance progressive d'un foyer où les codes moraux vont voler en éclat car fondés sur de mauvaises bases. La figure centrale de Michael dans la trilogie marque la pourriture qui va contaminer le jeune homme jusqu'à prendre la succession de son père. Evitant pendant un moment de se mêler de trop prêt aux affaires familiales (en un sens, Don Carleone tenait à le tenir à l'écart, comme pour garder une part d'innocence), il va finir par y mettre les deux pieds lorsque son père sera criblé de balle. Ses notions d'amour et de respect pour les liens du sang le conduiront à prendre les devants et à assumer peu à peu toutes les responsabilités de la famille, surtout quand chacun des membres se fait occire petit à petit. Les liens du sang priment sur les liens du cœur et l'intrusion d'éléments extérieurs dans le foyer ne pourront que davantage mener à son implosion. Le personnage de Carlo est un pourri qui bat sa femme, menant à la mort de Sonny, Apollonia est vouée à mourir par trahison, Michael choisit de mentir à sa femme dans une séquence finale tétanisante (le plus final sur la porte qui se referme symbolise toute la thématique du film, l'épouse étant écartée des affaires qui reprennent). Toutes les notions d'amour familial finissent par conduire Michael à perdre son innocence, acceptant de mêler ses bases besognes à sa nouvelle famille. Il a souillé son âme, comme viendra le souligner le baptême final monté en parallèle avec des exécutions mafieuses. On retiendra la touchante scène de transmission des responsabilité entre le père et le fils, le père regardant vers la gauche, vers le passé (il jette un regard sur sa vie) tandis que son fils, dans le même plan, regarde vers l'avenir.<br /> <br /> <br /> Mais si la famille est malade, c'est aussi qu'elle vit dans un monde malade promis à sa perte. Chaque grande famille est assimilée à une partie du Melting Pot US. La famille juive, la famille espagnole... Tous ces clans sont voués à s'affronter dans une lutte de pouvoir, ne parvenant jamais à se comprendre. Il est d'ailleurs intéressant de constater l'élément qui viendra mettre le feu aux poudres n'est autre que la drogue. « La drogue c'est l'avenir ». Le seul avenir n'est-il pas finalement la mort ? Le monde du luxe vaut-il à ce point le coup ? Chacun se doit d'avoir ses propres cartes en mains pour gagner la partie, les cartes étant autant d'associations avec ceux qui détiennent le pouvoir exécutif et judiciaire : un chef de police qui abuse de son statut, un monde politique qui sont autant d'atout... Bref, le Parrain, c'est le rêve américain égratigné, à l'image de l'Hollywood mythique où l'on fait pression pour imposer son poulain n décapitant des chevaux.<br /> Avec ce premier opus, Coppola livre une œuvre dense propice à une longue succession de scènes cultes (l'introduction, la mort naturel de Don Corleone, la scène du restaurant...) et à des numéros d'acteurs exceptionnels. Marlon Brando gagna un Oscar pour son rôle de Parrain qui semble atteint d'une rage de dent, Al Pacino s'imposa à jamais comme un des grands acteurs de mafieux (quitte à se répéter par la suite d'ailleurs), Diane Keaton est bouleversante malgré son peu de temps de présence...<br /> <br /> <br /> Le Parrain défit toute analyse critique. Son aura prestigieuse et son statut de classique sont intouchables en dépit des quelques réserves qu'on le pourrait formuler. Inutile d'épiloguer là-dessus, y a encore le 2 et le 3 qui arrive derrière.<br /> <br /> <br /> NOTE : 5/6
M
Peut être la meilleure trilogie de l'histoire du cinéma, une vraie fresque, qui offre un casting de rêve....Brando, De Niro, Pacino, que demande le peuple<br /> <br /> actee.canal
J
MaGniFique évènement cinématographique, comme l'a dit ChriS la plus grande distribution c'est tout simplement un chef d'oeuvre, un film culte c certain!
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