ANIKI, MON FRERE - 2000
De : Takeshi Kitano
Avec : Takeshi Kitano, Claude Maki et Omar Epps
Synopsis
Fuyant Tokyo pour ne pas se soumettre au clan qui a tué son chef, Yamamoto va à Los Angeles. Il retrouve son demi-frère Ken qui est devenu dealer. Très rapidement, en imposant le code d'honneur des Yakusas, il supprime les bandes rivales et étend son territoire. Mais en refusant de traiter avec la mafia, il déclenche un affrontement meurtrier...
Mon avis
La première chose qui m'attire dans ce film, c'est bien Kitano. Cet homme au visage très spécial qui cligne tout le temps l'oeil gauche et puis l'oeil droite... L'homme au visage à moitié paralysé ! Deuxième chose, c'est le scénario intéressant écrit pas Kitano en personne. Un scénario qui décrit la guerre entre les gangs. Généralement ça plait. Et comme je essaie de goûter un peu plus au cinéma asiatique, comment mieux commencer qu'avec le maître du cinéma japonais, Takeshi Kitano ?
Un metteur en scène qui peut réaliser un film policier sur un fond de comédie. Oui, Kitano est un grand comique par son humour noir écorché. C'est un pur délice d'humour noir (Ah tiens Tarantino aime l'humour noir... bon ok, j'arrête avec mes comparaisons avec Quentin ! lol). Au début du film, pas beaucoup de paroles, aucune musique, ce qui caractérise assez bien le cinéma asiatique d'ailleurs (ce qui est contraire au cinéma "grosse production"). Puis au fur et à mesure que le film avance, on s'apercoit vite que ce film est aussi un vrai film policier japonais digne d'un polar hongkongais.
Si Kitano sait rire, il sait aussi être un sérieux qui n'y va pas à la dentelle... Avec Kitano, ce sont des doigts découpés, des têtes découpés (voir gif), un ventre ouvert, l'intestin qui sort du ventre enfin digne de Tarantino (finalement je ne peux arrêter parce que là ça va encore devenir un comparatif). Bon je ne vais pas me retenir plus longtemps, c'est parti pour un court comparatif Kitano/Tarantino (oh deux noms qui se terminent pas "no") ou plutôt une courte comparaison Aniki/Kill Bill... Ce sont tout simplement les membres découpés. Voilà, c'est fini...(lol) Sauf que chez Kitano, c'est moins drôle. Personellement, je classe plutôt "Kill Bill" dans le genre comédie/action. Et "Aniki, mon frère" dans le genre action tout court. Mais je ne sais pas si vous avez remarqué mais il n'existe pratiquement aucunes comédies japonaises, dites le moi si vous savez.
Une fin très "japonaise" où le mot d'ordre est : honneur. Ou bien encore le mot : classe, non ?
Pas un chef d'oeuvre, mais reste un magnifique polar asiatique... Le cinéma asiatique, voilà un cinéma à suivre si ce n'est déjà fait !